Le cerveau des enfants est en perpétuelle évolution et la gestion des émotions est un défi permanent, pour eux comme pour les adultes qui doivent prendre soin de ces petits esprits en plein développement. Alors, comment calmer la frustration d’un enfant qui voulait jouer plus longtemps ? Comment apaiser un enfant qui montre des signes d’anxiété ? Comment réussir à motiver un enfant à faire ses devoirs ? Comment permettre aux enfants d’apprendre à gérer leur colère ? Comment les aider à s’endormir ou même à développer leur mémoire et leur capacité de concentration ? Vous trouverez dans cet article 6 exercices de sophrologie pour accompagner vos enfants ou les enfants dont vous avez la garde vers plus d’apaisement et de bien-être.
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Pour faciliter l’endormissement

De la naissance à l’âge de 6 ans, la sieste est une activité indispensable pour le bon développement de l’enfant. En effet, avant l’âge de 6 ans, une nuit de sommeil n’est pas suffisante pour qu’un enfant soit parfaitement reposé. Si vous êtes nounous, vous avez sans doute eu affaire à des enfants récalcitrants qui ne voulaient pas faire dodo en plein milieu de la journée ! Pourtant, l’absence de sieste empêche l’enfant d’évacuer progressivement ses émotions de la journée et peut l’amener à faire des terreurs nocturnes qui perturberont son sommeil. La sieste est donc primordiale ! Néanmoins, certains enfants auront plus de mal que d’autres à s’endormir et il peut être compliqué pour les parents ou la baby-sitter de les convaincre d’essayer. Oui, si vous avez l’habitude de voir des enfants qui tombent dans les bras de Morphée à peine quelques secondes après s’être allongés, sachez qu’il en existe d’autres pour qui il faut davantage de temps et un peu d’aide ! De même, beaucoup d’enfants n’ont pas envie d’aller au lit le soir et préféreraient pouvoir rester avec les adultes pour profiter de la soirée. C’est pourquoi il faut parfois ruser pour les mettre au lit dans la joie et la bonne humeur ! Une séance de sophrologie pourra les aider à se détendre petit à petit et à s’endormir.
La plume qui glisse
Demandez à l’enfant de s’allonger confortablement dans son lit, de préférence sur le dos avec les mains posées à plat sur son ventre et de fermer les yeux. Expliquez-lui qu’il doit gonfler son ventre à chaque inspiration comme s’il voulait respirer par le ventre et faites ainsi 5 inspirations avec lui. Puis, en parlant lentement et avec une voix douce, faites l’inventaire des différents appuis de son corps sur le matelas, en commençant par la tête et en allant jusqu’aux pieds. Comme ceci « Pense à bien sentir les différents endroits de ton corps qui appuient sur le matelas et à les relâcher un à un. Ressens l’arrière de ta tête qui repose sur l’oreiller, les épaules qui s’appuient sur le matelas, les bras, sens ton corps qui s’enfonce un peu plus dans le matelas à chaque expiration, le bassin, les fesses, les cuisses, les mollets, les talons. Une fois que tu as fait l’inventaire dans ta tête des différents appuis, imagine une plume qui glisserait depuis le haut de ton front jusqu’à tes pieds en suivant une ligne, comme une trajectoire qui irait de ton front à tes orteils et que la plume suivrait tout doucement, en passant par le nez, la bouche, le menton, le cou, le torse, le ventre. La plume ensuite se dédouble et les deux plumes jumelles glissent sur tes jambes jusqu’au bout de tes orteils. A ce moment-là, lorsque chacune des deux plumes arrive sur la pointe de tes orteils, tu peux t’endormir paisiblement ».
Attention, cette petite séance doit durer 6 ou 7 minutes minimum, pensez donc à bien prendre le temps de laisser l’enfant ressentir chaque sensation avant de passer à la suivante.
Pour gérer la colère ou l’agressivité

Comme chacun sait, les enfants peuvent être de véritables petites boules d’énergie et il est parfois difficile de les canaliser. La colère fait partie des émotions que les adultes ont le plus de mal à accepter chez les enfants. En effet, il est courant de considérer que ces petits humains en plein développement doivent obéir aux adultes sans rechigner. Pourtant, lorsque les enfants commencent à développer leur autonomie, il est tout à fait normal qu’ils fassent également l’expérience de la colère. Mais d’où viennent les crises de colère ? En général, la sensation de colère survient lorsque l’enfant se sent dépassé par ses émotions et qu’il ne parvient pas à les gérer. Il peut s’agir par exemple d’un sentiment de frustration qui gonfle jusqu’à exploser, notamment lorsque l’enfant est contraint de faire quelque chose dont il n’a pas envie. Mais les crises de colère peuvent aussi débuter parce que l’enfant est trop fatigué, parce qu’il a faim, parce qu’il n’arrive pas à réaliser quelque chose ou même lorsqu’il se sent délaissé par les adultes. En tant que super nounou ou parent aimant, il vous faudra accompagner l’enfant avec bienveillance pour lui permettre de s’apaiser.
Le coussin de la colère
Très connu des parents qui s’intéressent à l’éducation positive, cet exercice est particulièrement apprécié par les enfants qui y voient une bonne occasion d’expulser leur colère et de s’en défaire sans avoir à réprimer leur réaction. Cet exercice consiste à choisir un coussin qui sera associé uniquement à la colère et qui aura pour rôle de recevoir toute la rage qui étouffe l’enfant. L’enfant pourra exprimer sa rage en tapant dans le coussin, en sautant dessus. Le but étant qu’au lieu de réprimer son émotion au risque qu’elle gonfle et prenne trop de place, l’enfant puisse s’en décharger afin d’en être libéré. Une fois que l’émotion est expulsée sur le coussin, vous pouvez encourager l’enfant à mettre des mots sur sa colère, l’aider à comprendre pourquoi il ressent cette émotion et trouver quelle autre solution serait adaptée pour éviter la fois prochaine d’avoir à se défouler sur le coussin. Peu à peu, l’enfant pourra mieux gérer son émotion et n’aura plus besoin du coussin.
Pour gérer la peur ou l’anxiété

Le sentiment de peur est normalement lié à un danger imminent et réel auquel le corps réagit de façon sensée. Mais l’anxiété, quant à elle, est une émotion diffuse qui ne correspond pas forcément à un danger rationnel. Il se peut que l’enfant développe de l’anxiété pour différentes raisons comme par exemple la peur des monstres, l’angoisse d’être séparé de ses parents, voire même après un événement traumatisant. Il est également déconseillé de surprotéger un enfant ou d’avoir de trop grandes attentes vis à vis de lui car il risque de perdre confiance en lui, de ne pas se sentir à la hauteur et de développer un sentiment d’anxiété persistant. Quelles que soient les raisons, et peu importe si elles vous paraissent dérisoires en tant qu’adulte, il est important de trouver des moyens pour rassurer l’enfant afin que ce sentiment ne perdure pas dans le temps. De plus, une nounou de confiance doit savoir apaiser l’enfant qui lui est confié pour que la garde se passe bien jusqu’au retour des parents !
Moment d’ancrage
Demandez à l’enfant de s’allonger confortablement sur un support moelleux et de poser les mains sur son ventre puis de fermer ses yeux. Vous devrez ensuite parler doucement et l’accompagner à respirer paisiblement en prenant soin de gonfler son ventre à l’inspiration comme s’il respirait par le nombril. Dites-lui qu’il se sent bien et apaisé et dites-lui de répéter cette phrase dans sa tête « Je me sens bien, je suis en sécurité » plusieurs fois tout en restant toujours concentré sur sa respiration afin de ressentir avec ses mains le ventre qui se soulève et se baisse. Au bout de quelques minutes, demandez-lui de visualiser le souvenir d’un câlin avec une personne qu’il aime et avec qui il se sent rassuré. Accompagnez-le à imaginer le contact des bras réconfortants autour de lui, la chaleur du corps de cette personne contre le sien, qui se diffuse partout jusque dans son cœur pour l’envelopper d’un voile rassurant. Dites-lui que c’est un câlin magique, qui le protège de sa peur et chasse les choses effrayantes. Une fois qu’il visualise bien ce câlin, dites-lui d’appuyer avec son pouce dans la paume de son autre main pour ancrer ce moment. De cette façon, à chaque fois qu’il se sentira effrayé ou anxieux, il pourra appuyer dans la paume de sa main et se remémorer ce câlin tout en se répétant « je me sens bien, je suis en sécurité ».
Pour évacuer son chagrin

Les enfants, petits et grands, sont tout à fait capables de ressentir du chagrin au même titre que les adultes. Pour les enfants, le premier chagrin est souvent celui de la séparation avec la maman, qui représente généralement la figure d’attachement. L’entrée à l’école pour l’enfant ou bien la reprise du travail pour la maman implique une séparation inhabituelle à laquelle il va falloir faire face et qui souvent peut sembler insurmontable pour les petits cœurs tout doux. Mais la peur de l’abandon ou l’angoisse de séparation ne sont pas les seules causes possibles d’un gros chagrin et les crises qui en découlent, les sanglots interminables et les larmes ne sont jamais à prendre à la légère. En effet, il ne s’agit pas de caprice contrairement à ce que l’on entend souvent. Tout bonnement parce qu’avant l’âge de 5 ans, un enfant n’est pas capable de gérer ses émotions, il est en plein apprentissage et les chagrins qui vous paraissent peut-être futiles sont ressentis de façon sincère par ces petits adultes en devenir. Raison pour laquelle il est indispensable de les prendre au sérieux et de trouver la bonne technique pour réconforter et apaiser leur cœur. Les garde-d ‘enfants n’ont pas toujours la possibilité de prendre les enfants dans leurs bras pour les consoler, à fortiori lorsqu’ils viennent de se rencontrer et que l’enfant n’est pas encore totalement en confiance avec sa nounou.
Le ballon magique
L’enfant doit s’allonger sur le dos et bien relâcher ses muscles. Il doit visualiser un ballon gonflable imaginaire qui serait positionné entre ses mains et qu’il lui faudra gonfler en soufflant dedans. Les mains s’écartent au fur et à mesure que le souffle de l’enfant gonfle le ballon. L’idée est qu’il se représente son chagrin comme un ballon qui serait gonflé à l’intérieur de son corps et qu’il parviendrait à dégonfler en soufflant dans le ballon imaginaire entre ses mains.
Tandis que le ballon gonfle et gonfle encore entre ses mains, celui caché à l’intérieur de son corps qui renferme son chagrin se dégonfle peu à peu, jusqu’à être complètement vidé. Une fois que le ballon intérieur est vide de chagrin et que toute la peine se trouve entre ses mains, dans le ballon imaginaire, l’enfant peut laisser le ballon s’envoler vers le ciel, et son chagrin avec. Durant l’exercice, vous devez toujours accompagner la pensée de l’enfant en lui rappelant de visualiser son chagrin en train de quitter peu à peu son corps à travers son souffle, à chaque expiration. Pensez à toujours parler lentement avec une voix douce.
Pour développer la capacité de concentration

Qui n’a jamais été victime de procrastination ? Pas nous ! Soyez honnêtes, quand vous étiez enfants vous aviez sans doute bien plus envie de jouer ou même de regarder dans le vide pendant des heures plutôt que de faire vos mathématiques ! Et c’est tout à fait normal (surtout face aux mathématiques !) mais les difficultés de concentration peuvent être vraiment handicapantes au quotidien. Pour les enfants, elles peuvent se traduire par de mauvais résultats scolaires et donc, dans un système qui valorise les bonnes notes, le défaut de concentration peut influer sur l’avenir des petits. C’est pourquoi, il est important de trouver des techniques pour réussir à capter l’attention de ces petits humains mais surtout pour la conserver ! Attention, ne voyez pas trop grand : avant l’âge de 7 ans, il est quasiment impossible pour un enfant de rester concentré sur une même activité plus de 30 minutes donc n’oubliez pas de faire des pauses régulièrement. Ce petit exercice sera particulièrement adéquat pour préparer les enfants à leur séance de devoirs, par exemple après le goûter pour les remettre en condition pour étudier !
Un son = un dessin
Voici le jeu parfait pour stimuler la concentration des petits, tout en leur permettant de bien s’amuser avec leur nounou. Il s’agira de s’assoir confortablement pendant 3 minutes ou même de s’allonger, puis d’écouter les sons de la maison ou même de l’extérieur si vous décidez de le faire dans le jardin un jour de beau temps ! Expliquez à l’enfant qu’il doit se concentrer pour réussir à percevoir les différents bruits et ce qui les provoque. Un chant d’oiseau ? Un Klaxon de voiture ? Le bruit du vent ? Une fois les trois minutes écoulées, l’enfant devra dessiner les sources de bruit. Par exemple, il dessinera un oiseau pour illustrer leur chant, une voiture pour illustrer le Klaxon ou encore des tourbillons pour représenter le vent, si c’est l’image mentale qui lui fait penser au bruit du vent. En plus de développer les capacités de concentration, cet exercice stimule la créativité des petits et sera l’occasion pour eux de faire un joli dessin avec la nounou pour le retour de leurs parents !
Pour stimuler la mémoire

Une bonne mémoire est un formidable atout dans la vie, pour les enfants comme pour les grands ! Si certaines personnes ont la chance de connaître par cœur une page après l’avoir simplement lue, il est plus difficile pour d’autres de retenir les choses et elles devront donc fournir de nombreux efforts. Toutefois, les capacités cognitives peuvent être majorées avec de l’entraînement régulier et notamment en trouvant des moyens mnémotechniques. C’est pourquoi les enfants, mais aussi les adultes, devraient toujours veiller à stimuler leur mémoire au quotidien par de petits exercices. Astuce : écouter de la musique permettrait selon différentes études de maximiser les capacités de mémorisation. Pour stimuler la mémoire, nous vous conseillons ce petit exercice ludique deux en un qui sera à la fois une activité créative et un exercice de mémorisation :
Les cartes-mémoires
Proposez à l’enfant de fabriquer des cartes-mémoires à son goût, c’est une bonne occasion de créer un lien entre l’enfant et sa baby-sitter : le jeu ! Le but du jeu sera de retourner les cartes face contre table puis d’essayer de retrouver les duos de cartes en faisant travailler sa mémoire ! Attention, la mémoire fonctionne mieux lorsque l’on trouve des moyens mnémotechniques. Vous pouvez notamment proposer à l’enfant de créer une histoire simple à partir des motifs des cartes. Par exemple, si vous faites un jeu de carte-mémoires avec des animaux, pourquoi pas imaginer une discussion entre les différents animaux afin que quand les cartes seront retournées face contre la table, il suffise de repenser au dialogue pour savoir où se trouve telle ou telle carte. Une fois qu’un duo est trouvé, l’enfant peut sortir les cartes du jeu et continuer sur sa lancée. Si les deux cartes retournées ne vont pas ensemble, il devra les remettre face contre table et ce sera à votre tour de jouer. Qui de l’enfant ou de la nounou va gagner ? N’oubliez pas de bien lui préciser que ce n’est pas grave de se tromper, l’important est qu’il s’amuse avec vous, il ne faut pas que l’exercice soit source de stress ou qu’il en arrive à douter de ses capacités, d’autant plus que l’exercice sera plus facile avec de l’entraînement. Concernant la création des cartes, vous pouvez proposer à l’enfant de dessiner soit des duos de cartes jumelles, soit des duos de cartes avec des motifs qui s’accordent, par exemple un lapin sur une carte, une carotte sur une autre !
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