Comment les bébés prématurés sont-ils pris en charge dans une unité de réanimation néonatale ? Comment faire pour compenser les mois ou semaines durant lesquelles le bébé est contraint de vivre dans ce nouveau monde plutôt que bien au chaud dans le ventre de sa maman jusqu’au terme de la grossesse ? Quelles sont les précautions prises par les infirmières néonatales pour que les bébés prématurés bénéficient des meilleures conditions de vie possibles ? Découvrez l’interview de Céline, infirmière néonat dans un hôpital d’Ile de France, qui nous dit tout sur son poste et sur les besoins des bébés prématurés qui entrent dans son service.
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Depuis combien de temps es-tu infirmière auprès des bébés prématurés ?
J’ai travaillé 7 ans dans un service de réanimation de néonatologie, ensuite j’ai fait trois ans de libéral auprès de patients adultes mais finalement je suis revenue en réa néonat.
Pourquoi avais-tu décidé de partir ?
Je suis partie parce que ma fille est elle-même née prématurément et a été en service de réa néonat. J’avais besoin donc besoin de prendre de la distance avec la prématurité parce que c’était devenu un sujet trop sensible pour moi. Finalement, je suis revenue parce que l’univers me manquait et que même si j’aimais bien la patientèle adulte, les bébés me manquaient et puis j’avais réussi à prendre le recul dont j’avais besoin pour reprendre sereinement mon poste. J’ai aussi pris conscience en travaillant auprès de patients adultes, que j’avais beaucoup de connaissances et compétences que je ne pouvais pas mettre à profit et je voulais pouvoir m’en servir. La réa néonat c’est aussi un service qui bouge beaucoup avec une grosse équipe et tout le monde s’entend bien donc j’adore l’ambiance qui y règne, ainsi que le contact avec les parents et tout ce qui a trait à la naissance.

Comment devenir infirmier ou infirmière en néonatologie ?
Qui peut travailler en néonatalogie ? A l’époque où je faisais mes études, être infirmière en néonatologie nécessitait de passer d’abord le concours d’infirmière, faire les trois ans d’école d’infirmière et ensuite pour se spécialiser il y avait un mois de « formation » qui passait par l’intégration au service de néonatologie. Maintenant, l’école d’infirmière n’est plus sur concours, ça passe directement par parcours sup.
Quand considère-t-on qu’un bébé est prématuré ?
Une grossesse dure normalement 41 semaines d’aménorrhées. Un bébé prématuré nait avant la fin de la grossesse et il y a plusieurs stades de prématurité. De 24 à 28 semaines, on appelle ces bébés les « très grands préma », de 28 à 32 semaines, il s’agit de grande prématurité et de 32 à 37 semaines on parle de prématurité simple. Tous ces bébés n’ont pas les mêmes besoins vitaux ni les mêmes risques de séquelles. Mon service est dans un hôpital de niveau 3, ce qui signifie que l’on accepte tous les types de prématurité.
Peux-tu nous dire en quoi consiste ton poste exactement ?
Une infirmière en néonatologie a plusieurs rôles, le décret de compétences les définit en deux catégories :
· Rôle propre : c’est-à-dire les actions que l’infirmière peut mettre en place de son propre chef tels que la toilette, la surveillance, le soutien à l’allaitement maternel, la prévention de la mort subite du nourrisson, l’adaptabilité des soins en fonction de l’état du bébé.
· Rôle sur prescription : c’est-à-dire distribution des médicaments, pose de la perfusion ou des cathéters
Pourquoi avoir choisi ce métier ?
Depuis le collège, j’ai toujours voulu travailler avec les bébés. Au début, je voulais être puéricultrice mais j’ai appris qu’il fallait être soit sage-femme, soit infirmière pour le devenir. J’ai donc passé le concours et fait trois ans d’école d’infirmière pour devenir puéricultrice. Finalement j’ai préféré faire une autre formation qui à mes yeux serait plus bénéfique pour prendre soin de l’autre et particulièrement des bébés.

Quelle est cette formation ?
Cela s’appelle le NIDCAP. C’est un programme de soins individualisé à l’enfant qui vise à soutenir son développement, c’est vraiment centré sur l’enfant et sa famille. Le vrai bénéfice de cette formation c’est qu’on apprend à porter son attention sur l’environnement du bébé ainsi que sur son comportement. Il y a plein de stratégies mises en place pour soutenir la relation parents/bébé et, contrairement aux soins de développement au sens large, le NIDCAP nous apprend à vraiment adapter les soins en fonction du développement actuel du bébé, à l’instant T. C’est-à-dire qu’un bébé qui nait à 25 semaines d’aménorrhées, n’aura pas les mêmes besoins qu’un bébé qui est né à 25 semaines mais qui en a maintenant 30. Chaque bébé a ses propres capacités pour gérer le stress des soins et se développe à son rythme sur le plan moteur.
Quelles sont les stratégies que tu peux mettre en place grâce à cette formation ?
Parmi les soins de développement de base, il y a le fait de tamiser les lumières, d’envelopper les bébés en dehors des soins. Mais avec le NIDCAP, on observe vraiment les besoins individuels de chaque bébé. L’observation consiste à remplir une grille de différents critères sur lesquels sont notées les réactions du bébé toutes les deux minutes. A partir de cette grille, on fait toutes sortes d’observation où l’on décrit l’environnement du bébé, son histoire, ce qui se passe durant les soins, ensuite on fait un résumé de son comportement et on définit des objectifs pour le bébé ainsi que des recommandations pour l’équipe qui n’est pas formée au NIDCAP.
Pourquoi tout le service n’est-il pas formé ?
En réalité, sur une centaine de personnes, je suis la seule à être formée au NIDCAP parce que c’est une formation qui est financée par l’hôpital et qui est longue et coûteuse. De plus, il y a un gros turn-over sur l’équipe, beaucoup partent, d’autres arrivent. C’est difficile d’investir et de former des gens sans la certitude qu’ils vont rester.

Quels sont les défis que tu rencontres dans ton travail ?
Je pense que ce qui est le plus difficile à appréhender c’est la présence des parents. Certains ne se rendent pas compte à quel point leur présence est primordiale pour le bébé, quand bien même il est entouré de personnel soignant. Beaucoup de parents ne viennent pas de façon quotidienne, soit parce qu’ils ne le peuvent pas, notamment parce que la maman est parfois hospitalisée en soins ou encore parce que le papa a un congé paternité très court, il arrive aussi que ce soit culturel de ne pas vouloir s’attacher à un bébé dont le pronostic vital est engagé. Il arrive aussi bien-sûr que ce soit pour se protéger émotionnellement, au cas où le bébé ne survive pas, indépendamment de toute culture.
Parfois aussi les parents qui ne comprennent pas que leur présence est importante, surtout si c’est leur premier bébé, pour créer du lien, pour participer aux soins. C’est aussi le rôle de l’infirmière de néonatologie de prendre le temps d’impliquer les parents dans les soins, pour qu’ils sachent participer eux-mêmes au maximum.
Une autre problématique de ce métier d’infirmière en néonatologie, c’est de gérer l’aspect financier que ce soit sur le plan du salaire ou de l’hôpital en lui-même. On manque parfois de matériel, de tétines, de lait maternel, ou encore de matériel d’hypothermie ou d’un nombre suffisant de respirateurs, alors que c’est primordial pour les bébés qui ont eu un manque d’oxygénation pendant l’accouchement. Mais ça c’est lié au manque de moyens consacré aux hôpitaux malheureusement.
Et pour finir, un manque d’effectif comme dans tous les services, je pense.
Quels sont les avantages de ton poste ?
C’est très diversifié en termes de connaissances théoriques et pratiques, y’a un turn-over en termes de bébé qui permet de limiter la routine, partage de connaissances avec la grosse équipe entre nos diff expériences. On est présent dans un moment hyper important pour les parents et les bébés et on les aide à trouver la connexion. Je bosse en 12h donc j’ai une semaine de repos complète tous les mois.
C’est stimulant intellectuellement, en termes de connaissances, de théories et de pratiques. C’est très diversifié comme métier parce que tous les bébés sont différents, qu’on accueille tous les types de prématurés et puis on partage aussi un moment hyper important avec les parents ; on les aide à mettre une connexion avec leur bébé, malgré un contexte hospitalier qui ne s’y prête pas. Entre nous, on se dit qu’on se bat contre la mort mais surtout pour la vie et quand un bébé sort de notre service, c’est pour débuter un tout nouveau chapitre de sa vie.

Emotionnellement, comment arrives-tu à gérer face au décès d’un bébé ?
Je crois que c’est pour ça qu’on dit que c’est une vocation ! Je pense qu’il faut être très empathique pour savoir être à l’écoute des parents et des bébés aussi mais en même temps, il faut être capable de mettre de la distance. Il faut réussir à jongler avec entre les deux : la compassion et la distance. Il faut impliquer les parents, les accompagner parfois dans la douleur mais sans la prendre pour soi, il faut éviter un transfert. Pour ma part, la seule chose qui me réconforte quand je rentre chez moi après un décès c’est de voir mes enfants, je me ressource auprès d’eux quand la nuit a été difficile. En équipe, on s’apporte du soutien aussi, on gère beaucoup par le rire dans les moments les plus chaotiques, pour gérer les mauvaises nouvelles on se lance des blagues, des jeux de mots. Il y a une grosse cohésion d’équipe et ça nous permet de tenir bon dans les situations stressantes.
De quoi les bébés ont-ils le plus besoin quand ils sont dans ton service ?
On retrouve surtout les problématiques cardio-respiratoires parce que le poumon est l’organe le plus immature chez les bébés prématurés. Au niveau digestif, ils sont alimentés par sondes gastriques. On stimule les bébés pour éveiller les récepteurs olfactifs et sensitifs au niveau ORL, avec des petits massages et surtout on les met au sein le plus tôt possible et le plus longtemps possible pour stimuler l’instinct de succion et de déglutition. Ce qui bénéficie surtout aux bébés c’est le peau-à-peau avec les parents, c’est très important pour les prématurés d’être auprès d’un de leur parent, à fortiori la maman lorsqu’elle peut allaiter.

Quels sont les bienfaits du peau-à-peau pour le bébé et sa famille ?
Pour le bébé prématuré, le peau-à-peau a des bienfaits au niveau physiologique, cela améliore notamment sa thermorégulation, sa stabilité cardiaque et respiratoire. On va dire que ça limite les risques de bradycardie. Sur le plan neuro, le peau-à-peau permet des connexions avec la maman ou le papa, ça aide vraiment à créer un lien rassurant pour le bébé. Pour la maman, avoir son bébé en peau-à-peau stimule la montée de lait et ça crée une relation d’attachement qui rassure autant bébé que maman. Il faut garder en tête qu’un bébé prématuré n’est pas prêt pour la vie à laquelle il arrive. Tout ce qui peut lui rappeler lorsqu’il était dans le ventre de sa maman peut l’aider à s’apaiser. On encourage le peau-à-peau avec les deux parents et les effets sont les mêmes. L’idéal est que les deux parents puissent le faire.
Jusqu’à quel âge cette pratique est-elle recommandée ?
Pour que le peau-à-peau soit vraiment efficace, il faut compter minimum 1h parce que rien que l’installation prend déjà du temps. Les infirmières néonat essaient de favoriser au maximum le peau-à-peau quotidien et sur un temps long. Parfois certains parents craignent de fatiguer le bébé, de ne pas avoir le droit de rester longtemps mais en réalité pour le bébé il n’y a pas de meilleur endroit au monde que d’être sur sa maman ou son papa et puis c’est un moment à part qui permet de démédicaliser un peu la relation. Pour donner un exemple un peu miraculeux, on a eu une fois un bébé dont le cœur ralentissait et sa saturation en oxygène baissait. Nous avions fait tout ce qu’on pouvait et ça ne fonctionnait pas. Nos bébés prématurés ne font pas d’arrêt cardiaque rapide, leur cœur diminue petit à petit. On a donc appelé ses parents pour qu’ils viennent le plus vite possible. Dès que la maman est arrivée, on les a mis en peau-à-peau et petit à petit son rythme cardiaque est remonté tout comme sa saturation en oxygène. Sans ce moment contre sa maman, il serait sans doute mort. On les a laissé très longtemps ensemble pour qu’ils puissent profiter un maximum et ce petit bébé a quitté notre service et vit sa vie maintenant. Donc je dirais que le peau-à-peau peut être fait aussi souvent et longtemps qu’on le souhaite avec son bébé.
Pratiques-tu toi-même avec les bébés ou c’est réservé aux parents ?
Non, sur le plan législatif, ce n’est pas autorisé aux infirmières en néonatologie. C’est réservé aux parents parce que c’est un lien relationnel particulier. Nous on leur fait des câlins, on les prend dans les bras mais on ne fait pas de peau-à-peau. Même pour les bébés nés sous x, ce n’est pas autorisé. Dans ce genre de cas, il y a une personne référente en général d’une association qui vient faire des câlins, être une sorte de maman de substitution, mais elle-même n’a pas le droit de faire du peau-à-peau. D’autant qu’en termes d’investissement émotionnel, il manquerait la barrière professionnelle qui est nécessaire pour l’infirmière en néonatologie pour ne pas être envahie. Quand on a des jumeaux préma, on les met également ensemble le plus possible dans leur couveuse pour qu’ils se retrouvent comme dans le ventre de leur maman, ainsi ils s’apportent l’un l’autre du réconfort.
Quelles sont les techniques que tu utilises pour permettre un bon peau-à-peau entre la maman et son bébé ?
On a des fauteuil adaptés qui permettent au parent de s’allonger confortablement, on demande au parent d’avoir un t-shirt débardeur assez serré pour glisser l’enfant dedans et qu’il soit maintenu et sinon on utilise des bandeaux pour faire comme un bustier ce qui permet de maintenir l’enfant sur son parent. , l’idéal c’est la poitrine de la maman, c’est plus cimpliqué pour les papas. On a aussi des coussins pour mettre sous le bébé sur le ventre de la maman pour porter le poids du bébé, elles ont une sonnette pour nous prévenir en cas d’urgence. Un truc génial aussi c’est une option sur le scope (l’appareil de monitoring) qui permet de couper l’écran et les alarmes, ça met un écran noir dans la chambre donc les parents ne sont pas alertés en cas de problème, ça sonne chez les infirmières mais pas dans la chambre. Ce qui permet aux parents d’éviter le stress et aussi au bébé parce que les bruits de bip bip peuvent être pénible sensoriellement pour les bébés ainsi que les parents. L’important étant que leur moment en peau-à-peau soit reposant et apaisant, on les laisse tranquillement tout en surveillant les constantes des bébés de notre côté.
Quelles précautions doivent prendre les parents lorsqu’ils visitent leur bébé ?
Pour les parents c’est surtout prendre une douche tous les jours, bien se laver les mains, éviter d’embrasser l’enfant au visage. Une info importante qui n’est pas assez répandue c’est qu’avoir un bouton d’herpes, dit bouton de fièvre, et embrasser un bébé, c’est le condamner à mort qu’il soit prématuré ou non. Même parmi nous, les infirmières en néonatologie, si on en développe un on porte automatiquement un masque pour éviter toute contamination possible. Ensuite en termes de précaution, je dirai que c’est surtout faire attention à l’installation du bébé et à ses mouvements parce qu’il ne faut pas que le tube des bébés intubés se déplace, les tuyaux non plus sinon le bébé ne respire pas. Dans mon service, on apprend aux parents à prendre le bébé eux-mêmes pour l’installer afin que l’infirmière en néonatologie n’intervienne pas dans le processus du câlin même si elle reste présente pour s’assurer que tout est ok. Et les visites sont ouvertes 24h/24 pour les parents dans notre service, ce qui n’est malheureusement pas le cas dans tous les services de néonatologie.
Dans quelle mesure l’allaitement maternel est-il nécessaire pour les bébés prématurés ?
C’est l’alimentation fondamentale du nouveau-né prématuré, il n’existe pas d’alimentation artificielle qui corresponde aussi bien aux besoins spécifiques nutritionnels et digestifs. Pour les grands prématurés c’est soit le lait de la maman soit du lait de femmes qui ont fait des dons de lactation. Et donc on leur donne en seringue dans la sonde gastrique. Sachant qu’un don doit être de minimum 1L et que la donneuse doit avoir des sérologies négatives pour les pathologies et avoir un centre de recueil de lait dans un certain périmètre de son domicile. Ce n’est pas toujours évident de faire un don mais c’est ce qui sauve nos bébés quand le bébé ne peut pas recevoir le lait de sa maman, quelle qu’en soit la raison.
Comment faire quand ce n’est pas possible pour la maman d’allaiter ?
On utilise les dons de laits de plusieurs femmes différentes qui ont été mélangés et que l’on reçoit lyophilisés pour nourrir les bébés. On explique aux mamans les bienfaits du lait maternel pour l’enfant mais on leur explique aussi que si elles ne souhaitent pas ou ne peuvent pas allaiter, on fera autrement. Le but étant de ne pas culpabiliser la maman. En général, certaines mamans sont inquiètes de ne pas savoir faire et quand on est jeune maman, c’est normal. Dans ce cas, on fait venir une consultante en lactation qui détient des connaissances précises pour aider les mamans à parvenir sereinement et sans trop de douleur à allaiter leur bébé.

Quelles surveillances doit prendre l’infirmière pour assurer la santé et le bien-être du bébé prématuré ?
Il faut une surveillance continue des paramètres vitaux parce que chez les bébés prématurés, le système nerveux central est immature et peut se mettre sur pause. Dans ce cas le bébé peut faire de l’apnée, avoir le rythme cardiaque qui s’affaiblit. Il faut donc être prête à intervenir à tout instant pour stimuler son cœur et contrer les apnées. Pour cela, on leur fait parfois des chatouilles ou plutôt grattouilles dans le dos ou sur les pieds et ça les aide à repartir. Tout en sachant que pour les bébés prématurés, les capteurs sensoriels ne sont pas encore matures et que les caresses sur sa peau peuvent donner un ressenti de brulure au bébé.
Comment vous assurez-vous que l’enfant reçoit suffisamment de nutriments et de vitamines essentielles au quotidien ?
D’abord, les bébés préma reçoivent du lait de femme qui contient tout ce dont le bébé a besoin en théorie, lorsqu’il nait à terme. Mais on supplémente tous nos bébés selon certains critères quand ils ont atteint une certaine maturité. En fait, on ne peut pas le faire trop tôt parce que dans un sens ça améliore le développement cérébral mais de l’autre côté cela augmente le risque de complications digestives donc il faut étudier au cas par cas.
Les bébés sont pesés trois fois par jour, en sachant qu’il y a toujours une perte de poids durant les premiers jours qui équivaut au œdèmes qui se résorbent. Après ça, ils sont censés prendre du poids chaque jour. Il y a donc des bilans nutritionnels qui sont effectués pour vérifier qu’ils assimilent bien toutes les vitamines correctement pour éviter des carences, qui elles peuvent provoquer des fractures par exemple.
Quelles sont les qualités indispensables d’une bonne infirmière en néonat, selon toi ?
Je vais dire en premier : la rigueur ! La conscience professionnelle, l’empathie, l’écoute, la douceur. Nous on est dans une petite bulle, on essaie de tout faire pour embêter les bébés le moins possible, donc on reste toujours très doux dans les gestes, on chuchote. Les internes en début de semestre souvent rentrent dans la chambre et allument, parlent fort, etc. Il faut prendre en compte toutes les informations donc être très observatrice.
As-tu un conseil pour les jeunes qui souhaitent faire le même métier que toi ?
Les jeunes qui veulent devenir infirmiers ou infirmières ou même toute autre personne qui souhaite faire une reconversion en néonatologie, je lui conseillerai surtout de se renseigner en amont, notamment sur la fiche de poste comme c’est possible de le faire peut-être sur Onisep, il y a aussi des livres qui traitent du sujet. C’est ce qui peut les aider aussi à choisir entre les différents postes : infirmière néonat, infirmière puéricultrice en néonatologie ou encore infirmière clinicienne en néonatologie. Ce sont des métiers qui se ressemblent mais qui ont quand même des spécificités différentes. Et puis se renseigner permet aussi de savoir quel est le salaire d’une infirmière en néonatologie ou d’une infirmière en pédiatrie.
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